Préparer l’avenir avec la prospective

Lever le nez du guidon, regarder loin et large, avec curiosité et courage, pour mieux éclairer nos décisions présentes : tel est l’objet de la prospective.

Une journée pour découvrir, avec des étudiants en master de Sciences po Rennes, les méthodes de la prospective. Les questions démographiques et écologiques s’invitent nécessairement et conduisent à interroger l’horizon qui se présente à nous.

D’ici 2040, nous devrions franchir le cap des 9 milliards d’humains sur Terre. Or l’humanité exploite déjà les ressources de la planètes à un rythme supérieur à leur capacité de renouvellement. La communauté scientifique identifie neuf limites planétaires qui conditionnent la viabilité de la planète pour l’espèce humaine. Sur ces neuf limites, six sont considérées comme franchies : celles relatives au changement climatique, à l’érosion de la biodiversité, à la perturbation des cycles de l’azote et du phosphore, à l’utilisation des sols, à l’utilisation de l’eau douce, à l’introduction de nouvelles entités dans la biosphère.

Dès lors, les questions surgissent. Quelle est la limite à ce que l’humanité peut prélever sans mettre son avenir en péril ? Dans le même temps, comment permettre à chacun de mener une vie digne ? Comment organiser un partage équitable de ressources limitées ? A quoi chacune et chacun d’entre nous peut légitimement aspirer au cours de sa vie ? Si l’on exclut de cultiver la misère, quel est le niveau de richesse maximum légitime ? Comment réduire, alors que la consommation reste associée à une idée de confort synonyme de progrès ?

Très vite, en ouvrant le champ des possibles et des souhaitables, la prospective nous place face à nos libertés et nos responsabilités. Elle ouvre à l’éthique de la décision et à la politique, dans son acception la plus noble.

Merci Gwenaël Leblong Masclet pour la coordination de ce master.

Retour en haut